Il est un lieu, au coeur de la majestueuse citée de Hurlevent, où les membres de la guilde aiment se retrouver et discuter, à l'écart de chaos du monde et des batailles incessantes. Cet endroit, caché parmi les bâtisses des représentants du peuple nain, a gardé ce coté pittoresque propres au créateur de la cité humaine.
C'est en longeant la rive ouest du quartiers du petit peuple que nous pouvons pénétrer dans le sanctuaire des Enfants de l'Arbre Monde. Quiconque ne verrait là qu'une simple demeure, comme il y a en a tant à Hurlevent, pourtant, elle est bien plus que cela ! Ce n'est pas un bâtiment particulièrement reluisant, original ou précieux, il n'est juste chère qu'aux yeux des membres de la guilde.
En montant les quelques marches, nous entrons dans un sorte de petite taverne, décorée chichement par un long comptoir en bois sur la droite, sur lequel reposent tranquillement quelques fûts de bière et de vin. Il va sans dire que l'auberge étant régulièrement visitée par le peuple nain, la qualité des boissons ne laisse jamais à désirer ! En effet ! Bien que peu connue, cette taverne est réputée pour le soin qu'apporte le tenancier à la qualité de ses produits. Nul doute que plus d'un est déjà sorti en titubant dangereusement, risquant à chaque pas de choir dans le canal.
Passons donc cela, et traversons la pièce d'une foulée leste, marchant sur un parquet usé par les allées et venues de la clientèle. Juste en face de nous, se trouve une porte donnant accès à un petite coure intérieure ... tristement connue, jusqu'à l'arrivée des Enfants de l'Arbre Monde. Il n'y a pas encore si longtemps, cet endroit était appelé « La Ruelle Coupe-Gorge ». Dès leur venue, les membres de la guilde prirent grand soin de bouter hors du lieu tous les mécréants et malotrus, chassant par la même occasion quelques représentants des Défias et du Syndicat. Si la ruelle a gardé son nom d'entant, la sécurité qui y règne est toute différente, ainsi que l'atmosphère générale. Si toutefois, c'est resté le lieu où désoulent quelques clients de la taverne, trop ivres ou honteux pour rentrés chez eux, la ruelle est désormais un endroit ou même les enfants pourraient jouer en toute innocence. Ils n'ont désormais plus à craindre – au mieux – les tourments de quelques moqueries ou – au pire – un enlèvement.
Mais entrons plutôt dans ce que les Enfants de l'Arbre Monde nomment leur quartier général, là-même où ils se retrouvent pour partager leurs connaissances, les dernières nouvelles du monde ou de la guerre, là où ils pensent leurs blessures, rient de leurs aventures en buvant une choppe ou pleurent la disparition d'un ami, laissant amèrement couleur leurs larmes dans leur bière.
Sur un parquet aussi illustre que celui de l'auberge, est étendu une imposante pelisse d'ours ... certains racontent que c'est là le premier animal tué par le druide Slanesh, le chef de la guilde, d'autres pensent par contre que c'était son premier familier, et qu'une fois à sa mort, jamais il ne put s'en séparer. Quoi qu'il en soit, cette fameuse pelisse est encerclée par quelques chaises en bois épais. Un peu plus loin dans la pièce, se trouve une table confectionnée dans le même matériaux que les sièges décris précédemment. Sur les murs de droite et de gauche ont été installées des bibliothèques, certes bien modeste en comparaison avec celle de la cité d'Hurlevent, mais tout de même bien fournie pour celle d'une petite guilde. Il n'est pas rare d'y voir prêtres, magiciens ou même démonistes, y chercher un ouvrage pouvant les éclairer quand à l'usage de tel ou tel sortilège ou prière.
Derrière la table, sur le mur du fond, a été accrochée une étrange peinture, aux tons froids et obscures, représentant une sinistre forêt. La nuit pesante décrite sur la toile n'égayant en rien les couleurs et les sentiments découlants de cette oeuvre, bon nombre de visiteurs se sont déjà sentis quelque peu décontenancés face à cet ouvrage, sentant parfois même leur joie être volée. Certains affirment que c'est là la représentation de la forêt qui encerclait le village natale de la démoniste Seishi Lune d'Argent ... connait-elle seulement la vérité ? Ou bien laisse-t-elle courir ces rumeurs qui obscurcissent encore un peu plus sa nature ?
Au fond de la pièce se trouve également l'escalier en chêne menant à l'étage supérieur. C'est au dessus de la salle de séjour que se trouvent les chambres (HRP je sais, il n'y en a qu'une, mais faites comme si ...) réservées aux gens de la guilde. Avant de pénétrer dans les chambres, il nous faut passer par un petit palier, aux murs également décorés par des bibliothèques fournies. Au sol, des tapis rouges, en une étoffes riches et moelleuses, de sorte qu'il n'est pas rare de voir passer quelques personnes pieds nus. Toutes les chambres sont plus ou moins identiques, mais il tient à chacun d'arranger la sienne comme il lui plait. Naturellement, le nombre de pièces étant inférieur au nombre de membre, il est très fréquent qu'une pièce soit partagée par deux, trois voir quatre personnes. Certain membre, pourtant après de multiples insistances et marchandages, parvinrent à acquérir un chambre à eux seuls, tel est par exemple le cas de Seishi Lune d'Argent.
Il est à noter que chaque chambrée possède un mobilier élégant et de qualité : une tables basses, un lit à baldaquin, muni de tentures en soie fine, des draps, couvertures et couettes en étoffes rares, ... Certains seraient en droit de penser que c'est là l'oeuvre de la guilde, il n'en est pourtant rien ! En effet, la majorité des fournitures on était offertes par la jeune dame Padine, paladin de son Etat. Issue d'une famille de la haute aristocratie, elle fit don de ces quelques biens à la guilde ... ceux-ci, finalement, ne représentant rien grand chose aux yeux d'une noble.
Pour finir cette courte visite, je vais vous parler de cette première chambre que nous voyions. En apparence, elle n'a certes rien de spécial. Pourtant, quelques membres de la guilde clament haut et fort qu'elle serait hantée ! Par exemple, le jeune prêtre Thorun raconte qu'un soir, alors qu'il était seul, en-bas, dans la pièce principal, lisant tranquillement un ouvrage théologique sur les avatars du Malin, il entendit d'étrange bruits venir de l'étage supérieur. Au début, il entendit de profonds soupirs, poussé plutôt par une voix féminines draënique, ceux-ci brisant la quiétude d'un lourd silence. Pensant que ce n'était là qu'une farce de ces camarades, il n'y fit guère attention ... forcé et contraint par l'insistance de ces bruits, il décida de monter les quelques marches qui le séparait de ce qu'il appelle « ce nouveau mystère » !
A peine une première marche gravie que lui parviennent désormais des rires toujours féminins, légers et enjoués, où résonnait une note d'une inconnue noirceur. Prenant son courage à deux mains, bien décidé à défendre chèrement la demeure de sa guilde ou à démasquer les mauvais plaisantins, il continua de monter. Seulement, arrivé au palier, la peur fut plus forte que lui ! Pris soudain d'une frayeur frénétique, il descendit les escalier deux par deux et s'encourru dans la ruelle.
Naturellement, il raconta tout cela auprès de ses camarades, certains, tout comme lui, vire là une apparition de fantômes et d'esprits, d'autres, plus sage, comme la noble Ariha, ou plus pervers, comme le courageux Ivanoïste, trouvèrent d'autres raisons à ces étranges bruits ...
Ven 13 Mar - 23:25
